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11 septembre 2015 5 11 /09 /septembre /2015 13:36

La cour d’appel de Paris a confirmé, hier, le non-lieu dans l’enquête sur l’assassinat d’Ali Mécili. «Je suis catastrophée et abasourdie par la confirmation du non-lieu, prononcée aujourd’hui par la cour d’appel malgré tout ce que nous avons fait pour éviter cela», a déclaré Annie Mécili, très émue.

La veuve de Me Mécili, ancien n°2 du FFS, assassiné à Paris le 7 avril 1987, avait en effet multiplié, ces dernières semaines, les procédures judiciaires et les appels aux autorités politiques françaises. Elle s’est adressée directement, via des lettres ouvertes, à la ministre de la Justice, Christiane Taubira, et au président français, François Hollande, leur demandant d’intervenir afin qu’un crime d’Etat commis en France ne soit pas étouffé.

En vain. Contactée par nos soins, Mme Mécili a affirmé «ne pas accepter cette décision» et que sa famille va tout faire pour annuler le non-lieu. Avec la décision d’hier, la justice française donne raison au juge d’instruction en charge du dossier de l’affaire Mécili qui a rendu le non-lieu en novembre 2014. Ce dernier défend l’option du classement sans suite du dossier, qui traîne dans les tribunaux parisiens depuis 28 ans sans aucune avancée significative.

Néanmoins, l’épineuse affaire Mécili, aux conséquences lourdes sur la diplomatie et la raison d’Etat de la France et de l’Algérie, est loin d’être résolue. «Notre avocat m’a informé qu’il va essayer de déposer rapidement un recours devant la cour de cassation», nous a indiqué Annie Mécili. «Nous n’allons pas lâcher prise ; nous allons épuiser tous les recours juridiques et les procédures légales encore possibles en France. Si le non-lieu est maintenu, nous ferons appel à la justice européenne», prévient-elle.

Pour rappel, ce n’est pas la première fois que la justice française prononce un non-lieu dans cette affaire. En 1992, un juge parisien avait prononcé un non-lieu avant que la cour d’appel de Paris ne le corrige en 1993 et ordonne la poursuite de l’enquête. La justice française, cette fois-ci, justifie sa décision par, entre autres, le refus de la justice algérienne de répondre aux commissions rogatoires et l’absence de nouveaux éléments capables de relancer le dossier, qui stagne depuis 2010. 

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