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14 septembre 2015 1 14 /09 /septembre /2015 10:43

Qui n’a pas connu une situation embarrassante qui est celle d’envie d’uriner et l’impossibilité de se contrôler dans des moments parfois inadaptés.Une situation qui touche malheureusement et quotidiennement des millions de personnes dans le monde.

Ce qui affecte sérieusement la qualité de vie de ces personnes dont certaines sont actives, notamment les femmes. Une vie sociale qui est très souvent altérée vu la gêne que cette maladie peut provoquer.

Obsédées par de possibles envies pressantes à tout moment, dans la rue, en voiture, au marché, au travail, certaines personnes vont jusqu’à arrêter de travailler et à limiter les sorties.

Cela est aussi vécu comme un cauchemar surtout la nuit. Un syndrome que connaissent aussi des patients algériens, mais dans le silence et l’indifférence, car les traitements qui existent à travers le monde, disponibles également en Algérie, pour apporter une amélioration à ce syndrome incommodant sont coûteux et non remboursés. Les spécialistes parlent d’une hyperactivité vésicale, un ensemble de symptômes urinaires qui touchent des millions de personnes.

«Elles ressentent un besoin urgent d’uriner et risquent de ne pas arriver aux toilettes à temps pour se soulager», a expliqué le Dr Dehdouh de la clinique Daksi, EHS de Constantine, lors d’une conférence de presse organisée jeudi, en marge des travaux d’un symposium sur le sujet organisé par les laboratoires japonais Astellas.

Dans la majorité des cas, le syndrome d’hyperactivité vésicale survient sans véritable cause. Il a souligné que ce syndrome est un trouble résultant d’un dysfonctionnement de la vessie et de certaines maladies neurologiques touchant le cerveau (comme la maladie de Parkinson, les accidents vasculaires cérébraux), ou plus rarement la moelle épinière (après des accidents notamment) peuvent être la cause d’un dysfonctionnement. «Dans des circonstances normales, lorsque la vessie se remplit, elle transmet progressivement des informations au cerveau qui indiquent le degré de remplissage jusqu’à aboutir à un besoin d’aller uriner.

Dans le cas de l’hyperactivité vésicale, l’envie d’uriner se produit brutalement sans prévenir alors que la vessie n’est pas encore pleine», a-t-il encore précisé. Le Pr Dehdou a tenu à préciser que ces problèmes rencontrés d e plus en plus chez de nombreux patients deviennent plus courants avec l’âge. Il estime à 400 millions de personnes victimes de ce syndrome. Un chiffre qui reste selon lui sous-évalué car de nombreuses personnes n’en parlent pas.

Outre l’aspect mécanique de la vessie qui semble s’altérer avec l’âge, les causes de ce relâchement des muscles et cette hyperactivité de la vessie notamment chez les jeunes restent méconnues, a encore expliqué le Pr Dehdouh. Ce problème vécu généralement dans le silence complique parfois davantage la situation et altère malheureusement la santé du malade.

«Certaines patientes craignent tant les besoins urgents qu’elles réduisent leurs apports hydriques, mais elles finissent par développer des lithiases. Un autre sérieux problème qui touchera encore d’autres organes», a-t-il souligné.

Ainsi, il recommande à toutes les personnes souffrant de ces symptômes qui se manifestent par des envies soudaines difficilement contrôlables en moyenne de huit fois par jour et deux fois la nuit et des fuites urinaires de consulter le plus rapidement possible.

Le Pr Dehdouh relève que des traitements existent pour justement améliorer la qualité de vie de ces patients. Pour une meilleure maîtrise de ces troubles mictionnels, les spécialistes recommandent aux patients des thérapies comportementales ainsi que des traitements médicamenteux. Ce qui change complètement la vie de patients qui vivent quand même pour certains des situations dramatiques dans leur vie privée, a souligné le Dr Hachi, urologue et membre de l’association algérienne d’urologie.

«Outre l’hygiène de vie qui doit se traduire, a-t-il encore précisé, par une meilleure gestion de l’alimentation, à savoir la réduction de la consommation de caféine, d’alcool, veiller à perdre du poids, avoir un apport hydrique de 1,5 litre d’eau par jour», a-t-il conseillé tout en appelant les patients à apprendre à reprendre le dessus sur la vessie et tenter de la rééduquer. «Tout cela doit être bien sûr, a indiqué le Dr Hachi, accompagné d’un traitement médicamenteux et une classe thérapeutique dédiée à ces troubles, les anticholinergiques, est disponible et de nouveaux médicaments sont aujourd’hui sur le marché.

Ces traitements comme la Solifénacine offrent un réel confort de vie au patient en éliminant l’envie impérieuse, stabilise le muscle de la vessie, diminue la fréquence des contractions involontaires en réduisant les troubles urinaires avec bien sûr des effets secondaires moindres par rapport aux anciens médicaments», a précisé le Dr Hachi et de signaler que l’effet secondaire le plus rapporté est la sécheresse de la bouche qui était estimé à 60% alors qu’aujourd’hui moins de 10% des patients souffrent de cet effet secondaire.

A noter qu’un projet de recherche initié par les laboratoires Astellas, en l’occurrence une étude en double aveugle et multicentrique incluant plusieurs centres hospitaliers dans le monde dont deux centres algériens est en cours. Les résultats seront présentés dans les prochains mois avec une publication dans une revue internationale spécialisée.

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